Parutions — Jean-Pierre Ronzel - Photographe Publicitaire

Parutions publicitaires

1949

A 19 ans, un peu par hasard, l’Album du Figaro confie à J.P. Ronzel une recherche pour une page de publicité pour un parfum.

Son projet est accepté, et c’est ainsi que paraît sa première publication de prestige pour le parfum « Ever After » de Paquin.

Avec l’appareil de photo de son père, un vieil Avus Voigtlander, il photographie le flacon dans l’appartement de ses parents, le flacon éclairé par une ampoule ordinaire, la lumière dirigée au travers d’une loupe vers le flacon. L’utilisation de la photographie en publicité était encore balbutiante, et J.P.Ronzel saisit l’occasion de s’intégrer au cercle des photographes spécialisés dont une dizaine seulement, touts très talentueux, tenaient le haut du pavé. “A cette époque, rappelle J.P.Ronzel, on ne prospectait pas. C’était le client qui venait nous solliciter. Comme nous étions peu nombreux, il allait de l’un à l’autre pour changer”.

1950

Pathé Cinéma

1951

Pour « Paix et Liberté », organisme gouvernemental, J.P.Ronzel, dessinateur à ses débuts, conçoit et réalise une maquette d’affiche contre le « péril rouge ». Cette affiche a été éditée à un grand nombre d’exemplaires, et de nombreux formats dont des cartes postales dont certaines ont été lâchées par avion comme des tracts. Cette affiche a été suivie de 2 autres.

(N.D.R.L. : en 1951, le monde occidental craint l’expansion du communisme. Le péril rouge désigne la Russie soviétique sous Staline).

Premières photos de mode pour Boussac, fabriquant de tissus, en particulier pour Dior

1952 - 1954

J.P.Ronzel crée un studio et un laboratoire intégrés au sein de Boussac. Il réalise en grand format (10x12 cm) énormément de prises de vue. L’hiver, il part à Cannes, rejoint par un camion aménagé pour les mannequins et les tenues.

“Il m’a fallu louer un studio parceque je dois photographier des hommes en chemise de ville entourant l’extraordinaire Citroën DS qui à ce moment-là n’a pas encore été présentée et que j’ai obtenu l’autorisation de photographier grâce aux relations privilégiées de Marcel Boussac. La voiture a été apportée par un camion anonyme, recouverte d’une bâche”. J.P.Ronzel

1955

Crédit Lyonnais et le savon Le Chat

1956

Badoit

L’agence de publicité Elvinger qui sollicite régulièrement J.P.Ronzel pour une campagne Badoit. L’axe de la Campagne est ainsi déterminé : santé, dynamisme, beauté. Libre de créer ses images, il part vers les Alpes et ses cascades, sources, torrents, eaux vives. Il emporte une Linhof 10x12 cm. Ni flash, ni réflecteurs. Au cours de prises de vue, il prend soin de réserver la partie droite de l’image pour y placer ultérieurement une bouteille de Badoit. Puis la bouteille d’eau, soigneusement éclairée, est photographiée avec derrière elle le tirage agrandi du paysage, de façon à obtenir un effet de transparence. Un tirage couleur de la bouteille à dimension convenable est ensuite réalisé et le découpage de la bouteille est mis en place à l’endroit prévu. Ce travail de montage est entièrement manuel. Les parutions dans les magazines étaient en double page.

I.B.M.

Valisère

Jalla de Boussac

Affichage dans la rue

1957

Michel Oliver

Michel Oliver, célèbre cuisinier, présentait des recettes à la télévision, accompagné de Jacqueline Langeais. “Afin de montrer qu’il fallait saler, la quantité de sel qu’il versait était tellement importante, que c’était immangeable.” J.P.Ronzel

1958

Premières photos pour Vespa, dont le budget publicitaire est géré par l’A.F.P. (Agende Française de Propagande). Le thème retenu est celui du printemps en scooter. A ce moment-là, règne la confiance : pas de maquettes, mais des entretiens avec le chef de publicité. Afin de pouvoir commencer les parutions le jour du printemps, les photos sont faites en janvier, et le Côte d’Azur s’impose. Aucune fleur n’est épanouie, et J.P.Ronzel fait livrer par avion des jonquilles, pâquerettes, et autres fleurs du printemps, venues de serres hollandaises. Tôt le matin, toute l’équipe, y compris le président de Vespa France, « plantent » les fleurs en essayant de donner un air naturel. Les prises de vue sont réalisées avec la Linhof 20x25 en une seule journée. Parution en couleur (ce qui est nouveau dans les quotidiens), avec une encre d’imprimerie parfumée aux senteurs printanières.

Lambretta

Ovomaltine

1959

Dior

Camel cigarettes

Procter de Gamble

Hofnar

“Portrait High-key réalisé selon la technique typique de Ronzel : le maquillage fait ressortir les yeux, le reste du visage étant poudré avec une poudre claire. L’éclairage diffus est fourni par de grands réflecteurs utilisés en éclairage indirect et le résultat est agrandi sur un papier à fort contrast.”International photo Technik. Grossbild. 1965

“La technique la plus perfectionnée reste pour J.P.Ronzel empreinte d’un esprit artisanal. C’est grâce à cette curiosité paisible qui le pousse à rechercher toutes les possibilités d’utilisation de son “outillage” qu’il fait des découvertes.
C’est ainsi qu’il fut peut-être l’un des premiers photographes en France à utiliser le flash électronique. … On arrive à cette étonnante photographie publicitaire réalisée avec un flash électronique qui nous pontre une ampoule se brisant en l’air, magiquement, devant le visage écarquillé de peur d’un homme aveuglé par une lumière insoutenable. La légende “Attention aux éclats de soleil” est presque inutile tout le monde comprend d’un coup d’oeil de quoi il s’agit. Le syndicat des opticiens lunetiers qui avait commandé ce cliché pour convaincre le public de la nécessité de porter des lunettes de soleil a atteint son but de la façon la plus simple et la plus convaincante.
Cette phot - qui reste malgré tout un exploit technique remarquable - nous donne la véritable mesure du talent de Ronzel pour d’autres raisons. Il y a ce masque étonnant d’un homme véritablement blessé par la lumière. Et c’est là, en fin de compte, dans cette expression fugitive d’une terreur humaine, que Ronzel s’exprime entièrement. L’acteur* qui a réalisé cette photo a véritablement été dirigé, et si bien dirigé qu’il est le naturel même. La peur, la joie, la tendresse, tous ces sentiments qu’il est si difficile de fixer sans tomber dans le ridicule ou le mauvais goût, J.P.Ronzel les guette, les capte, les recrée sans jamais se tromper”. Le Photographe. Philippe Daudy. 5 janvier 1961.
* René Berthier, comédien que J.P.Ronzel a fréquemment fait figurer sur ses photos, du fait de ses qualités d’expressivité et de transformation.

Opticiens lunetiers

Tabac déodorant

1960

Pour la Photokina de Cologne, Adox (producteur allemand de pellicules et d’appareils photos) souhaite pour illustrer son stand une photo très française qui attire l’oeil. J.P.Ronzel, grâce à ses bonnes relations avec le maire de la commune libre de Montmartre, obtient que les danseuses du Moulin Rouge prennent la pause dans Paris. Linhof 13x18 pour ces clichés affichés sur 4 mètres de large.

Publicis propose à J.P.Ronzel une étude pour le constructeur automobile Renault, qui vient de lancer la Floride, un charmant cabriolet à la ligne féminine et élégante, qui évoquait le soleil, les loisirs, la tranquillité, ce qui veut dire ne plus être dérangé par le téléphone. Sur une plage d’Erquy, à marée basse, J.P.Ronzel met en scène la Floride, avec le téléphone décroché, et un jolie femme.
Ces photos sont refusées au motif que une auto, c’est fait pour rouler sur une route. (Cette idée sera reprise et acceptée par Volkswagen l’année suivante).

Jus de pomme

Le visuel Kronenbourg est décliné pour plusieurs pays : Allemagne, Suisse, Suède, Angleterre, Japon, Hollande.

Kronenbourg photo couleur

Tapis Leacril

Meubles M.D.

Lingerie Fabelnyl du Parc

Eden Rok

Rouge Baiser

1961

Le chef de la publicité de Volkswagen souhaite une campagne originale. A l’aide de figurines de plomb, il concrétise en miniature quelques idées qui l’amusent, et qui sont acceptées. Février, sur la plage de Caroual à Erquy, “à marée basse, parfaitement plate, le plus beau et le plus grand studio de prise de vues”. Prises de vue avec une chambre Linhof 4x5 inches, en négatif couleurs ou Noir et Blanc.

Kult

Honda

Payot

Regia Delices

La voiture de tout le monde, mais pas de n’importe qui
L’homme grenouille est le chef de publicité, et le marin un vrai marin d’Erquy.

Elle vous emmènera au bout du monde.

J.P.Ronzel propose de photographier la Coccinelle “au bout du monde”, là où il n’y a plus ni route ni chemin, … l’océan. Le constructeur assure que la finition de la carrosserie est extrêmement bien réalisée, la coque est étanche, les portes ferment parfaitement, et que l’eau ne peut en aucun cas pénétrer à l’intérieur. La préparation de la voiture s’est réduite à boucher soigneusement les 2 tuyaux d’échappement et à envelopper l’allumeur d’un sac plastique. La voiture a flotté une demi-journée, et au premier coup de démarreur, le moteur a ronronné. Le “marin” en perdition est figuré par Jean Henry, retoucheur de photos de grand talent.

à gauche : photo couleur

à droite : parution

Volkswagen veut mettre en avant la possibilité de disposer sur la coccinelle d’un toit ouvrant. Il faut montrer un toit ouvrant, mais … sans faire comme tout le monde. L’idée est de mettre le toit ouvrant en valeur en installant dans la Coccinelle un objet dont le transport sans ce toit aurait été impossible, sans toutefois donner l’image d’un véhicule utilitaire. Le cirque Bouglione assure que c’est impossible de prendre une vraie girafe. Un accessoiriste de théâtre réalise en papier mâché peint un superbe tronc de girafe, taillé sur mesure pour le siège passager de la Coccinelle.

Porsche
Grâce au petit pactole apporté par les créations réalisées, J.P.Ronzel s’offre une Porsche 356 cabriolet, et la fait entretenir chez Sonauto, importateur, à Paris (16) rue Paul Valéry. Ayant sympathisé avec Auguste Veuillet, directeur de Sonauto, celui-ci lui demande de réaliser des panneaux pour le hall d’entrée. J.P.Ronzel. réalise cette série de photos de la Porsche 356 dans une carrière de chaux bien blanche près de Mantes. Dans un premier temps, le chef de chantier interdit l’accès, puis séduit, laisse la séance se dérouler. Photos en format 6x6. Ces photos sont acceptées par A. Veuillet. C’est à la suite de ces photos que A. Veuillet confie la publicité Porsche à J.P.Ronzel.

Ces acrobates ont effectivement réalisé leur équilibre dans le parc de Versailles, et on tenu à montrer qu’ils pouvaient tenir l’équilibre, alors même que la voiture se déplaçait.

Qu’attend on d’un utilitaire ? du volume, de la charge utile, et de la robustesse. Côté robustesse, la réputation de Volkswagen est excellente. Il faut donc insister sur le volume et la charge. Au Cirque d’Hiver, J.P.Ronzel est reçu par mademoiselle Bouglione qui lui propose d’aller voir les éléphants de la ménagerie. Le dresseur assure que c’était facile de faire monter un éléphant dans un véhicule, mais il y a un problème de taille … Le combi peut accepter une charge de 835 kg, alors qu’un éléphant adulte pèse 5 tonnes. Le salut vient d’un accessoiriste Roger Martinet, qui se souvient que l’hiver précédent, la Samaritaine avait accroché sur sa façade une tête d’éléphant. Achetée, repeinte en couleurs naturelles, elle est installée dans une caisse fabriquée à sa mesure pour masquer son absence de corps. “830 kg” est peint sur la caisse.

L’éléphant et la girafe dans la cour des studios de J.P.Ronzel

Huguette Legoubey est un modèle avec laquelle J.P.Ronzel a beaucoup aimé travailler.

Photo utilisée dans une publicité pour des pâtes alimentaires.

“Pour présenter la petite voiture Porsche, qui est très maniable, et qui a été conçue initialement comme voiture de sport, J.P.Ronzel est un de ces photographes qui ne cherche par à se rendre le travail facile. Il nous présente la voiture dans différentes occasions et dans différents milieux, par exemple comme simple moyen de transport pour nos vacances, et tout de suite après, par contraste, comme véhicule de prestige à l’occasion de mondanités. P

1962

Agfa

Calibre 12

Grand Guignol
Illustration pour l’affiche de la pièce “Les yeux sans visage” jouée au théatre du Grand Guignol (7 cité Chaptal Paris 9). Signée Jean Redon, mais en réalité écrite par Frédéric Dard.

Nabisco

Perugina
Les chocolats italiens Baci Perugina.
J.P.Ronzel est contacté par le directeur des studios Sigla à Milan, afin de proposer des illustrations un peu moins conventionnelles que un homme et une femme se tenant la min, et l’un tenant une boîte de chocolas. J.P.Ronzel a l’idée de prendre un couple d’amoureux en arrière-plan, avec en premier plan, posée une boîte de chocolats d’une couleur. Et, pour ne pas donner l’impression que la boîte a été oubliée, il fallait mettre une liaison logique ou graphique.
Plusieurs de ces photos montées côte à côte ont été affichées sur toute la largeur de la façade de la gare de Milan, sur un immense panneau.
J.P.Ronzel a travaillé plusieurs années pour cette firme.

Photos de travail

1963

Camay

Dunlopillo

Guerlain

Porsche

”La 911 qui s’appelait 901 au début vient de sortir (Peugeot s’était réservé pour le nom de ses voitures le numéro 0 au milieu). A. Veuillet me confie à son budget de publicité, et notre collaboration dura une quinzaine d’années. Je fais la création et les photos de pub pour la 911. Cette première photo a été faite sur l’autoroute de l’Ouest. Je suis au volant de sa 911, et mon break Citroën DS conduit par un assistant (Yves Macaire). Dans cette Citroën, j’ai installé un Hasselblad 6x6 qui peut être télé-commandé par radio. Le boîtier est solidement fixé dans la voiture dans l’axe de la tête du conducteur (qui doit donc conduire la tête légèrement à gauche). La Citroën doit suivre la 911, tout en conservant toujours la distance prédéterminée, et, tout en conduisant, je déclence les photos par télé-commande. Le cadrage prévoit un espace en bas afin d’y insérer le texte. Cette photo a été utilisée de nombreuses fois en pub magazine. J’ai maintenant créé ma société, et j’effectue également, à partir de ce moment, l’achat d’espace.
Puis, au cours des années suivantes, au cours d’une réunion dédiée, on m’ indique chez Sonauto le type de voiture à promouvoir, puis “la balle est dans mon camp”. Je dois réaliser toutes les illustrations qui seront néessaires. “J.P.Ronzel

“Tout le monde connaît les scènes classiques décrivant une certaine ambiance que l’on utilise dans la publicité pour les savons, les parfums et les produits de beauté. Mais occupons nous des tenants et des aboutissants des accessoires et des décors. Ce qui intéresse l’acheteur moyen, ce n’est pas le simple rapport que l’on établit entre une starlet ou un mannequin et un certain produit ; il faut que le tableau frappe son imagination en tenant compte de ses idées pour le convaincre. Pour accompagner ce bain de mousse dans une grande baignoire en céramique bleu pâle, il faut que toute l’atmosphère rayonne un parfum de propreté et de fraicheur. Cette atmosphère est créée, d’une part, par le rideau vaporeux à l’arrière-plan avec des reflets de velours. Mais cet arrangement de fleurs, que l’on ne peut qualifier que de fantaisiste, reste aussi juste dans la note de ce monde idéal de l’homme qui cherche un confort fabuleux. Mais si l’on réfléchit réellement, il faut bien dire que pour créer cette ambiance, le photographe a versé dans l’invraisemblance, car personne n’aurait idée de mettre un rideau en velours et un bouquet de fleurs dans une salle de bains.
Kardan-Color 18x24 cm, Apo-Ronar 480 mm, planfilm Ektachrome, flash électronique Balcar-studio T 1005.” International Photos 4 1964

“Even a skiing catastrophe can have its humorous side when presented on a foam mattresse. Given an understanding of perspective, an the uses of focal length, a variety of effects can be derived from this subject : had a short focus (wide angle) lens been used from close up, the model’s head would appear only about one third as large. The result would be over-emphasis of the paster bandage that could all too easily become mererly grotesque. On the other hand a long focus lens would result in excessive foreshortening of the recumbent model and bandage giving an unnatural effect to the figure. This case therefore calls for the se of a normal focus lens, i.e. for a 4x5 in. format a 6 in. lens. In order somewhat to lessen the perspective effet, the bandage leg was also arranged obliquely to one side.”
Techniques of advertising photography. 1963

“Puis, chez Sonauto, au cours d’une réunion, on me donne le type de Porsche à promouvoir. Et alors, “la balle est dans mon camp” : je dois réaliser toutes les illustrations qui seront nécessaires, ainsi que les textes d’accroche, ce que je fais souvent seul. On me donne souvent une qualité de la voiture à mettre en valeur.
La réalisation de ces campagnes photographiques est l’occasion de nombreux voyages principalement en France, où je positionne les voitures dans des beaux décors naturels. J’ai beaucoup utilisé les belles plages bretonnes, en particulier à Erquy. Presque exclusivement avec des personnages, la plupart du temps des jolies filles. J’ai également fait beaucoup de photos d’action sur des circuits automobiles, en particulier au cours des 24 Heures du Mans. Je m’y suis rendu tous les ans de 1964 à 1987. J’avais une accréditation pour l’intégralité du circuit. Ces photos plaisent, je trouve qu’elles ne sont pas très créatives, mais selon moi, ces voitures luxueuses ne se prêtent pas à des créations aussi débridées que celles que j’ai utilisées pour la VW Coccinelle, du fait de leurs hautes performances. “ J.P.Ronzel

1964

Outspan

Groupement de l’Industrie Sidérurgique
pour son :
Bulletin des Annonces Légales Obligatoires (BALO)

Affichage dans la rue

1965

Mercedes

Philips

Porsche / Kneissel

Procter et Gamble

Rojanet

Crédit du Nord

Monsavon

Nestlé

“ Il faut être magicien pour être photographe publicitaire. J.P.Ronzel nous le prouve par cette photographie. Il n’a pas fallu moins de trois prises de vues (la première en noir pour repérer les emplacements, la seconde pour le musicien et le fond, la dernière en surimpression (après confection d’un cache pour les danseurs) échelonnées sur une journée et demie pour réaliser cette photographie. “ Kodéco, (Kodak-Pathé) 1964.

“Pour un produit d’entretien, pour des sols en matière plastique, il fallait disposer d’une grande surface de sol. Ronzel a loué pour une journée le hall d’un palais et avec l’aide de quelques assistants, il y a monté 40 flash Balcar d’une puissance de 200 joules chacun, ce qui lui a permis d’obtenir un éclairage parfaitement uniforme des pellicules de matière plastique disposées dans le hall. Les grandes surfaces claires, réfléchissantes du hall ont contribué à donner un éclairage parfaitement réparti sur la surface. Ce cliché a exigé la mise en œuvre de moyens techniques importants, mais il a atteint son but par un effet saisissant de perspective et de profondeur. Le format exact ultérieurement utilisé pour le projet a été indiqué sur le verre dépoli de la chambre photographique par des bandes collantes.” International Photo Technik. Grossbild. 1965

1966

Amphora

Belle Color

Continental Edison

Dunlop

Nescafé

Porsche
La photo de la vue du pilote en train de conduire à 225 km/h a été réalisée dans les conditions réelles de conduite.

Pepsi-Cola

Johnnie Walker

Chambre Kardan Color Linhof 20x25
Objectif Symmar Schneider 360 mm
Film type lumière du jour Ektachrome, format 20x25
Diaphragme : f/32
Flash électronique : 8 Balcar de 1 200 joules, soit 9 600 joules
L’objet et son image. photographie industrielle et publicitaire. R. Bouillot.

Cette photo a été utilisée par le Musée des Arts Décoratifs (Musée de la photographie publicitaire) lors de sa réouverture en 2006. J.P.Ronzel y a exposé quelques photos qui font maintenant partie des collections du Musée.

“Les attributs du gentleman de style anglais ont été rassemblés dans cette composition originale de façon à devenir la personnification même de ce gentleman. Mais, sans la précision de la chambre grand format (Kardan-Color 18x24) et sans la possibilité de lire les rapports de la Bourse, tout le sel de ce cliché serait perdu. Eclairage à l’aide d’un flash Balcar. “ International Photo Technik. Grossbild. 1967.

Commande m’est passée de réaliser un film destiné à présenter la nouvelle 911 S en action. A ma demande, les ateliers de Sonauto équipent une 911 S avec un bâti en tubes d’acier, boulonnés à l’intérieur de la voiture au moye, des trous de fixation prévus à l’origine pour les attaches de ceinture de sécurité. J’ai choisi de travailler avec une caméra électrique 16 mm Bolex H 16 RX-5, à commande automatique du diaphragme en fonction des changements de l’éclairage. Elle est fixeée sur le bâti des tubes de telle sorte que l’axe de prises de vue correspondait précisément à l’axe visuel du conducteur… J’ai fait tout le film en conduisant la tête complètement inclinée à gauche pour laisser le champ libre à la caméra.
Comme l’un des buts était de montrer en temps réel les accélérations de 0 à 160 km/h, puis le freinage à l’arrêt complet, j’ai fait fixer un chronomètre au centre du volant. On voit ainsi parfaitement les mouvements des diverses aiguilles.
J’ai ensuite réalisé dans le même esprit deux pages de publicité destinées aux magazines automobiles. Les prises de vue ont été réalisées dans des conditions similaires au tournage du film; mais avec un appareil photo 6x6 Hasselblad électrique, un flash électronique Balcar, dont le tube-éclair entoure l’objectif, alimenté par un petit groupe électrogène Honda, fixé à l’arrière sur l’un des sièges rabattus. J.P.Ronzel

Une magistrale leçon d’éclairage et de composition signée Jean-Pierre Ronzel. On notera le rendu des valeurs différentes de ces objets blancs.

“L’objet et son image. Photographie industrielle et publicitaire. R. Bouillot.” p. 66.

1967

Fulcora

Iso Grifo

Iso Rivolta

Porsche

Tupperware

Chambre monorail Kardan Color Linhof
Objectif Symmar Schneider 360 mm
Film type lumière du jour Ektachrome 20x25 cm
Diaphragme : f/64
L’éclairage a été réalisé avec 12 flash Balcar de 1 200 joules chacun , soit 14 400 joules
L’objet et son image. Photographie industrielle et publicitaire. R. Bouillot

Modèle : Lina Ledoux

1968

O.J.Perrin

”Rencontré chez des amis communs, O.J.Perrin me confie le travail de photographier des bijoux. J’ai transporté ces bijoux de grande valeur en métro dans un petit sac banal, pas rassuré dans cette période troublée. L’éclairage des pierres précieuses n’est pas si facile qu’il y parait, sans aucune créativité, mais très technique.
Les prises de vue étaient faites au studio avec deux Kardan Linhof 20x25. L’éclairage avec des flash Balkar, en Ektachrome. “J.P.Ronzel

Corsair

General Motors

Honda

Thermor

Smeets offset

Chevrolet Corvette

Buick Riviera

“ Le portrait publicitaire, c’est d’essayer d’illustrer photographiquement un aspect de caractère ou un sentiment… donc le modèle doit jouer la comédie… J’essaye de faire prendre une expression en fonction du but commercial… Comme au théâtre, c’est un jeu de scène que l’on aura demandé au modèle, et pour arriver au résultat souhaité, on le lui fera répéter dix fois, vingt fois, cent fois… Personnellement, je conçois le portrait publicitaire comme étant presque exclusivement féminin… Tout est rattaché au charme … Tout reposant sur un problème d’expression, je ne vois pas comment on peut convoquer un mannequin sans le connaître et réaliser une image expressive. Je préfère me limiter à un petit nombre de mannequins. Il faut connaître son personnage, qu’il y ait une sympathie mutuelle, un chaleur humaine, ou tout simplement la confiance… Il existe un problème de photogénie, et je ne peux m’en rendre compte qu’après des essais… J’ai vu des filles qui étaient merveilleuses, photographiées par tel ou tel photographe, et dont j’étais incapable de faire quelque chose… Bien sûr, j’ai besoin de visages nouveaux. Lorsqu’un nouveau mannequin se présente et si elle me plaît, je fais un premier essai d’environ deux heures. Je ne lésine pas sur le métrage de pellicule, et le temps passé… Pour moi, le maquillage est très important … Si elle est mal maquillée, je fais des photos telle qu’elle est car il est préférable de le lui visualiser pour qu’elle se rende compte elle-même, plutôt que de lui dire au départ que son maquillage ne vaut rien. Cela représente beaucoup de temps, mais en général la fille est sensible à la gentillesse et fait un effort supplémentaire. Par la suite, elle acceptera plus facilement de se laisser guider… Au départ, à moins d’avoir une fille ayant du métier, il faut mettre la fille en confiance, et pour cela, faire beaucoup de photos. Si elle se cherche un peu au départ, et si elle n’entend pas le bruit de l’obturateur et ne voit pas les éclairs partir, elle peut se dire :“ça ne va pas, je ne suis pas dans le coup”, et se bloquer complètement… En définitive, je travaille avec quatre ou cinq filles qui au départ étaient presque parfaites, et j’ai peut-être valorisées. Tout simplement leur volonté de travailler leur a fait comprendre qu’il y avait une recherche et elles se sont améliorées d’elles-mêmes”. J.P.Ronzel. Propos recueillis par Sophie Talamon. Photograhie Nouvelle. n° 32. mars-avril 1968.

Les spécialistes américains de la publicité désignent de tels clichés sous le nom de “eye catcher”, car ils attirent immédiatement l’œil de l’observateur. Sur un fond rouge qui attire déjà l’attention, on voit flotter les poêles, les casseroles et les marmites dans lesquelles une hôtesse charmante semble nous préparer un succulent repas. Cette photo publicitaire pour une cuisinière, contrairement à l’habitude, ne nous montre pas du tout le produit vanté, m. ais cet appel indirect n’en incite pas moins l’observateur à vouloir connaître le produit.
Du point de vue technique, la réalisation de ce cliché est intéressante. Il ne s’agit pas du tout d’un photo-montage, mais d’un montage compliqué réalisé à l’atelier. Des supports en bois pour les casseroles, poêles et lèchefrite, passent à travers le papier rouge servant d’arrière-plan. Et ils sont orientés exactement selon l’axe de la chambre photographique, de sont qu’ils sont masqués par les ustensiles de cuisine. Le photographe recherchait une précision impitoyable, et une reproduction fidèle de l’aspect des différents produits. C’est pourquoi il a photographié avec une Kardan-Color 18x24 cm et un objectif Symmar 300 mm. L’éclairage a été réalisé à l’aide de flashes Balcar. International Photos. 1968.

“L’imprimerie Smeets fête en 1968 le franchissement d’un cap important : celui de la production quotidienne régulière d’un million d’impressions toutes en couleur.
En imprimerie, la qualité dépend des matières premières : l’imagination du photographe et son habileté à exposer correctement les diapositives couleur, la mise en page et aussi le choix judicieux du papier.
Pour illustrer notre point de vue, nous avons choisi les ektachromes du photographe parisien Jean-Pierre Ronzel, utilisé des encres de haute qualité en quadrichromie et un papier couché classique de 170 gr/m.” Smeets (Hollande)

1969

Kriter

Lejaby

Porsche
Cette photo, réalisée afin d’illustrer la puissance de freinage de la 911 S a été très critiquée.

Saint Gobain

La Revue des Voyages
Photos

Je me souviens du froid glacial, car il nous a fallu tout démonter, et redescendre par le même chemin.
Ces photos ont été utilisées en pages magazine en France (mais je n’ai plus de copies). Le magazine Grossbild m’a consacré un article au sujet de cette photo, avec parution en première page de magazine (ici reproduite).
Il s’agit là d’une des réalisations de photo publicitaire les plus follement entreprises que j’ai faites. J.P.Ronzel

“J’ai choisi de faire une photo avec sur-impression.
On fait rentrer dans ma petite cour du 7 rue Hoche la belle Rolls-Royce, et ça c’est déjà un travail. On tend derrière la voiture pour faire un fond noir, une grande tenture louée aux pompes funèbres, et installée par eux. Je dessine sur le verre dépoli de la Kardan avec un crayon gras la silhouette de la voiture. La voiture est éclairée par des flash Balcar avec des lampes pilotes. Après avoir déterminé le diaphragme grâce à la cellule, on fait plusieurs Ekta 20x25. Par sécurité, je fais un tirage en noir et blanc, qui peut être développé sur place, afin de m’assurer de mon exposition. J’ai toujours fiat ainsi des vérifications intermédiaires, alors que j’étais très sûr de moi et de mes réglages. Puis on retourne au studio, et devant la Kardan, on fait poser les personnages en fonction de la silhouette de la voiture, pour composer la photo, et on dessine leur silhouette et expose plusieurs Ekta sur lesquels figure déjà la voiture.
Puis il faut porter les Ektas pour le développement à Central Color. “ J.P.Ronzel

Il s’agit ici d’une surimpression directe (sans travail ultérieur de laboratoire) de 3 vues différentes sur le même film. Chambre Kardan Color Linhof x cm
1. pour la bouteille de champagne : objectif Apo. Ronar Schneider de 480 mm. f/32
2. pour le couple : objectif Symmar Schneider de 300 mm, f/22
3. Pour la Rolls Royce : objectif Symmar Schneider de 300 mm, f/45 (de nuit)
En extérieur (3.) comme pour le studio (1. 2.) J.P.Ronzel a fait appel à des flash électroniques Balcar.
Le repérage extrêmement précis des 3 motifs de la composition a été fait sur un papier calque, superposé au verre dépoli de la chambre 20x25.
L’objet et son image. Photographie industrielle et publicitaire. R. Bouillon.

“J’avais déjà travaillé pour cette firme. Monsieur K. me demande de lui proposer une illustration pour de la glace isolante sur les plans thermique et sonore. Je lui propose ex abrupto : une maison faite de cette glace avec une personne à l’intérieur, et ce, le plus haut possible sur le Mont Blanc.
Un cube est réalisé dont la dimension permet à une personne de se tenir debout à l’intérieur.
Nous partons en hiver réaliser cette photo dans le massif du Mont Blanc. Le mauvais temps nous obliger à migrer vers le versant italien. Nous sommes nombreux : monsieur K. et son chauffeur, deux assistants, le mannequin, deux guides de haute montagne de Chamonix. Après un passage difficile à la frontière car nous n’avons pas de passeports, nous filons directement au téléphérique, mais les porte sont plus petites qu’en France, et les faces du cube n’y rentrent pas. Et là, chapeau à nos guides qui proposent de monter les faces sur le toit du téléphérique.

Avec l’aide des guides nous escaladons le plus haut possible avec les caisses de matériel sur le dos, et enfin nous pouvons installer notre maison cubique transparente, ainsi que le gros matériel de prise de vue. Et je peux commencer les prises de vue, sur la neige, avec le mannequin légèrement vêtue dans la “maison” avec le guépard pour évoquer l’isolation thermique, et sur certaines en plus, un petit garçon chaudement couvert à l’extérieur, en train de jouer de la trompette, pour évoquer l’isolation phonique.

1970

Continental Edison

Kenzo

Porsche

Range Rover

Sansen

Shwarzkopf

Heineken

Riva Wien

“Une agence de pub (qui n’existe plus) prend contact avec moi. Le chef de pub m’explique que l’usine des meubles Sansen est située à Guise dans le Nord, et qu’ils sont très satisfaits d’avoir un raccordement des voies ferrées direct avec la gare de Guise, ce qui rend les acheminements très faciles.
On me demande d’illustrer ça : sur un wagon à plateau, il faut faire une pile de meubles. Quand on (un assistant et moi) arrive, l’idée c’est de montrer ces meubles de bureau destinés au dirigeant, aux secrétaires …
Les ouvriers de l’usine commencent à charger les meubles, mais ça ne pas du tout : il n’y a pas suffisamment de meubles. Je suggère que, puisque les meubles sont dans des caisses, on fasse une pile de ces énormes caisses, et qu’on mette sur la caisse la plus haute, le bureau du patron, et ainsi de suite en descendant. C’est long et difficile à installer, car la pile est très haute.
Jean-Pierre Posier, comédien, figure le patron qur le plus haute marche, et heureusement qu’il est lest et sportif, car il faut grimper.
Linhof Technika 10x12.”
J.P.Ronzel

Affichage abribus

1971

Floralies Internationales de Nantes
La Direction Générale des Floralies confie l’illustration de la plaquette présentant l’édition 1971.

”Représenter des fleurs photographiquement, surtout lorsqu’il s’agit de mettre en valeur un certain nombre de variétés dans un même ouvrage, présente souvent un caractère strictement documentaire, et un aspect d’échantillonnage propre aux illustrations des pochettes de graines destinées aux jardiniers.
Pour me garder de l’aspect documentaire, j’ai recherché un thème susceptible de laisser place à l’imagination : Femme et Fleur” (J.P.Ronzel).

Porsche

Ricil Soie

Schwarzkopf

S.N.C.F.

Les capacités d’un modèle qui pose avec succès pour la photographie ne se résument pas dans l’art de poser devant la chambre photographique. Ses capacités se manifestent déjà dans la loge, lors du maquillage. On exige d’un modèle expérimenté qu’il connaisse parfaitement la technique du maquillage et qu’il connaisse en plus les différents variantes du maquillage que l’on peut envisager pour certaines thèmes. Les studios de leur côté doivent mettre à la disposition des modèles des loges bien équipées. On voit là qu’il y a une réelle collaboration entre le modèle et le photographe, collaboration qui est indispensable si l’on veut pouvoir travailler d’une façon rationnelle et économique pour une création artistique.
Un coup d’œil dans une loge pour un modèle du studio Ronzel. International photo technik. 1967

Yamaha

Auguste Veuillet va au Japon d’où il rapporte deux motos Yamaha, qui ne sont alors pas importées en France.
Il obtient l’importation de ces motos, Sonauto-Yamaha. Le directeur technique de Sonauto-Porsche s’appelle Gonzague Olivier.
”Il fallait faire la publicité de Yamaha, et A. Veuillet me confie ce budget dès le début, et je l’ai gardé pendant de nombreuses années. Je faisais comme pour Porsche, la conception intégrale des campagnes de publicité, l’intégralité des illustrations photos ainsi que l’intégralité de l’achat d’espace.
La collaboration avec A. Veuillet se passait très bien, ainsi qu’avec G. Olivier, puis avec Jean-Claude Olivier, son fils, qui prit sa suite chez Yamaha. Pilote moto expérimenté, on le voit par exemple ici, aimant se mettre en situation sportive sur les clichés.”
Rien que pour Yamaha, nous devions abattre un travail considérable. Nous étions présents dans toutes les revues de moto, dans tous les hebdos, dans tous les mensuels. Nous nous occupions des campagnes d’affichage et de radio”. J.P.Ronzel

“L’étude du visage féminin, et les photos à mise en scène sont ses domaines d’élection… La photo publicitaire elle-même, avec ses impératifs très stricts, loin d’être un frein à l’expression de la féminité, a obligé J.P.Ronzel à varier sa gamme à l’infini… Au delà de toutes les recettes, J.P.Ronzel a donné vie à un être nouveau. Ce teint de porcelaine, ces yeux obscurs, ces cheveux d’une texture irréelle, nous voici véritablement devant une représentation envoutante, entièrement originale , de ce que nos grands-pères appelaient l’éternel féminin”.
(extrait de “TECHNIQUES DE LA PHOTOGRAPHIE PUBLICITAIRE”. Munich).

Ronzel est l’un des rares photographes qui possèdent l’art de la mise en scène, et qui sont capables d’inciter leurs modèles et les figurants à une collaboration intense devant un appareil photographique.
(extrait de “GROSSBILD TECHNIK” Allemagne.

Chimène Lasserre fut une muse pour J.P.Ronzel. Auprès de lui, elle apprend la technique de la prise de vue en grand format, puis devient elle-même photographe dans le domaine de la mode.

1972

Porsche

Yamaha

1973

Yamaha

Bolex Reporter

1974

Le Lit National

Yamaha

1975

Norbert Nell

On peut voir Norbert Nell aspergeant la femme vêtue des vêtements de sa marque

Yamaha

Porsche

Sansen

“Seconde commande de cette firme. Le thème est que Sansen peut livrer les meubles rapidement un peu partout, indépendamment du chemin de fer. Je suggère de fabriquer en bois costaud un plancher de la taille approximative d’un bureau de patron. Et dessus, je fais disposer le meuble bureau du patron, son fauteuil, et le siège de la secrétaire. Mon idée est acceptée de photographier ce “bureau” suspendu sous un hélicoptère au dessus de Paris. Je voudrais avoir des personnages sur la photo, et j’ai même trouvé des volontaires (!!!) mais c’est jugé trop risqué. Je prends contact avec la société Héli-Union qui loue les hélicoptères (j’avais déjà fait des photos en hélicoptère pour la société des pétroles). J’explique mon projet, qui ne semble pas présenter de difficultés techniques : un crochet, des câbles, et c’est tout. Et moi, je dois être un autre hélicoptère pour faire les prises de vue. Je fais les photos avec une Hasselblad 6x6 à moteur. Une porte de mon hélico est retirée, je suis assis sur le bord, les jambes dans le vide, simplement retenu par une sangle, le pilote à ma droite.

C’est bruyant, je suis en communication radio avec le pilote et avec le pilote de l’autre hélico. Il faut que que le paysage soit un paysage de ville. Or, il est strictement interdit de survoler Paris. On a un peu triché : on s’est approché un peu près du périphérique. Il fait beau, mais le ciel est changeant. L’heure dh’élico (surtout quand il y en a deux) est chère. Une difficulté vient de la rotation impossible à maîtriser du “bureau” que je dois photographier sous un bon angle, et du soleil qui se cache parfois. Je ne m’énerve pas, mais dans l’émotion, j’ai quand même réussi à “faire” quelques photos sans pellicule dans mon boîtier. Le client a été content. J.P.Ronzel

1976

Porsche

Yamaha

Photo de travail.
J.P.Ronzel à droite. Nacelles louées aux “Electriciens de France”.

1977

Porsche

Yamaha

Compagnie Internationale des Wagons-lits

Dynavit

“Les photos des intérieurs de wagons étaient faites en utilisant un wagon dont un côté n’était pas installé pour les besoins des photos réalisées. Je dis à mon interlocuteur que je peux faire des photos des intérieurs avec un “super-grand-angle” Hasselblad (6x6), et que je peux faire ainsi l’intérieur d’une cabine téléphonique. Mon interlocuteur doute du fait que c’est possible. Je lui demande s’il a une pièce toute petite. Il ne trouve que ses wc. Je vois intégralement la pièce dans l’objectif et lui fais regarder dans le viseur. Il est stupéfait, et convaincu : il me fait faire toute une série de photos des différents de wagons avec des personnages. Il s’agit de photos commandées en vue d’un usage commercial par la S.N.C.F.
Je fais aussi des photos de trains en mouvement. Il faut que les trains soient tout entiers composés de mêmes wagons. “ J.P.Ronzel